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Symbole BDSM

À propos de Dominateurs et mâles dominants


Comme ma petite phrase d’introduction le laisse entendre, ce texte, présenté comme un clin d’œil à quelques sociologues, psychologues, éthologues, philosophes, anthropologues, psychiatres ou ethnologues (certains cumulant à eux seuls trois ou quatre de ces titres) que j’admire, ne se veut pas sérieux. Je l’ai écrit très (trop ?) rapidement, en me basant sur un calcul très personnel qui venait de m’amener à découvrir ce nombre résolument magique qu’est le 766.

Personnellement, avouons-le, je suis incroyablement fier de cette découverte : j’ai toujours su que l’homme était davantage hanté par le sexe que la femme (ou au moins, de façon beaucoup plus dérangée), mais depuis mes seize ans, cette question me tourmentait : combien de fois plus ? Désormais, grâce à mes savants calculs, je détiens enfin la réponse à ce mystère universel : 766. Nous sommes 766 fois plus tordus. Et nous en avons, quoi qu’elles prétendent (elles se rendent pas compte, comme dirait Vernon Sullivan), 766 fois plus souvent envie qu’elles. Cela correspond bien, d’ailleurs, à ce que je pressentais…

Et ces concurrents virils, qu’il allait me falloir terrasser pour enfin être reconnu comme l’archétype de l’homme désirable, combien y en aurait-il ? 765… ce qui me fait entrevoir la triste perspective de devoir encore lutter pour vaincre – par tous les moyens possibles – les quelque 500 mâles qui probablement restent au-dessus de moi dans la pyramide de ma concurrence directe.
Lorsque ce sera fait, combien de conquêtes féminines pourrai-je alors espérer, et combien d’enfants ? Ma capacité initiale de 23000 procréations, à mon âge avancé, est désormais largement entamée… et je n’ose pas même songer au fait que j’ai déjà gâché, dès 1978 (?!), mes plus belles années de puissance sexuelle, soit entre 12 et 14 ans (maudite néoténie)… mais qu’importe ; grâce à mes savants calculs, je sais maintenant que j’ai encore un potentiel de 12775 enfants, si je tiens jusqu’à 75 ans. La vie est belle.

En dehors de ça, je suis un peu déçu : la psycho physio m’avait conforté dans cette idée universelle que le sexe par défaut, c’est celui de la femme (n’importe quel accident de par-cours intra-utérin pour un embryon XY, tel qu’un blocage lors de la chute des gonades, produira une fille biologique), j’étais fier de me savoir du sexe élu, et voilà qu’en trois pages, j’illustre par accident que dans la reproduction humaine, l’homme n’est que de la chair à canon : les femmes en sont les artilleuses.

Las ! Je dédie ce texte à tous les dominators de la planète… ça rattrape un peu le coup, et peut-être cela contribuera-t-il à me faire bien voir par la gent féminine, qui me fera alors – qui sait ? – remonter encore un peu la pyramide des 766… tous les coups sont permis dans cette folle compétition qu’elles nous forcent à nous livrer, jusqu’aux plus bas.

K--


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