Fioriture Fioriture Fioriture
Symbole BDSM

Terrier BDSM, conduit numéro un: les fouet.

par darkleen{LS}

Le chat à neufs queues (Cat o'nine)


Je ne vous redirais pas ici mon point de vue sur la douleur, la préparation du Maître et la confiance de la soumise, je pense que vous avez maintenant compris l’importance qu’il faut y accorder.
Mais il est nécessaire que la séance se pratique dans une bonne ambiance ; et ceci dépend de chacun pour ce qui concerne le fond sonore, le moment de la journée (il faut que les deux partenaires soient à l’aise, dans de bonnes conditions psychologiques : si les soucis de la vie courante vous minent ce n’est pas le bon moment). N’hésitez pas à vous faire plaisir… La luminosité par contre se doit d’être suffisante pour que le Maître soit sûr de ses gestes – pour ma part, un bandeau sur les yeux me permet de rejoindre plus rapidement les oiseaux, ce qui n’est peut être pas votre cas…

Le chat à neufs queues est le cousin du flogger :ses effets sont quasiment identiques. Il porte pour moi bien son nom : son souffle est plus rauque, ses extrémités plus piquantes, ses lanières plus cinglantes que le flogger et j’ai en fait l’impression d’être massée par un félin aux griffes lourdes et aériennes.

Reprenons point par point : d’abord, le souffle ; plus rauque, très chaud, il ressemble pour moi à un feulement. De même lorsque vient le mouvement de repli, celui-ci est plus sec et sans l’effet rafraîchissant dont je vous parlais tout à l’heure.
Les pointes des lanières me font l’effet de petites pelotes de griffes émoussées, comme une légère dermabrasion (vous faites la vaisselle, et au lieu de frotter l’assiette avec le grattant vert de l’éponge, vous griffez le dos de votre main une fraction de seconde avant de vous rendre compte de votre erreur). Quant aux lanières, plus pesantes, elles me donnent l’impression très étrange que ma peau éclate en bulle de savon à leur contact. Loin d’être désagréable, cela me fait sentir plus légère, comme si mon corps se délestait d’un poids à chaque explosion de bulle.

La sensation de douleur est différente aussi : au lieu de s’effacer quasi-instantanément, elle « cuit » quelques secondes (en fait, cette cuisance persiste de plus en plus longtemps à mesure que les coups se répètent aux mêmes endroits) et ma gymnastique mentale consiste alors à m’imaginer cela comme autant de légers « coups de soleils ». Mon délire est de fait plus brillant : le félin qui me masse se transforme en boule de feu…Vous voyez le Professeur Tournesol dans Tintin et le Temple du Soleil, lorsqu’il est assailli par la boule d’orage ? C’est exactement cet effet, mais en mieux…

Le relâchement final est identique, quoique je le trouve plus difficile à maîtriser. Paradoxal : maîtriser son abandon ! Mais c’est bien la marche à suivre si vous voulez profiter au maximum des sensations qui vous assiègent - je n’aime pas laisser un tel désordre émotionnel s’installer, car je veux jouir pleinement de chaque instant, de chaque mouvement, de chaque pensée.
Je ne peux vous dire ce qu’il advient de mon Maître lors de ces séances car tout ceci me rend profondément égoïste à mon propre vécu ; quasiment autiste à tout ce qui n’est pas moi, je me fonds en moi-même et ne m’appartiens plus.
Le plus agréable dans tout ceci ? C’est de retrouver la réalité des bras de mon Maître qui m’enserrent, son regard profond qui cherche mes yeux au-delà des étoiles éblouissantes du subspace, et son souffle sur moi pantelante, bien plus grisant que tous les fouets du monde.

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