Accessoires SM : La roulette médicale
Petit instrument à l'apparence aussi effrayante que simpliste, la roulette médicale utilisée en neurologie pour tester la sensibilité et les réflexes du patient est également capable de procurer à ses victimes des sensations divines et démoniaques dans le cadre du jeu érotique SM…
Je me souviens avec nostalgie de cette amie, plus expérimentée dans le rôle de dominatrice que celui de soumise, qui riait d’elle-même après avoir atteint le septième ciel sous les pics infernaux de ce petit instrument ridicule. Elle n’en revenait pas elle-même de s’être trémoussée de plaisir au point d’en avoir presque suffoqué, le jour où son compagnon dominant m’avait emprunté la roulette…
Les réactions des unes et des autres m’ont, en la matière, toujours semblé disproportionnées, jusqu’à ce jour où mon aristochate, occupée à me promulguer de divines caresses tandis que je goûtais à la satisfaction des yeux bandés, décida de mettre l’outil diabolique à contribution.
La réponse de mon corps dût lui paraître tout aussi disproportionnée… incroyable ce que l’imagination peut provoquer. Moi qui pensais parfaitement connaître cet instrument, je compris immédiatement – ou crûs comprendre – qu’elle appuyait bien trop fort. La roulette a tôt fait d’imprimer ses marques traîtresses sur la peau, qui n’apparaissent qu’après plusieurs minutes, et peuvent subsister des jours durant : je le savais, et je m’imaginais déjà marqué dans mes chairs pour les heures à venir. Qu’importe ; je serrais les dents, et laissais l’inconsciente jouer de ses pointes sur mon torse, mes cuisses et mes bras… jusqu’au moment (qui arriva bien vite) où je n’y tins plus.
Mes connaissances ont toutes, à propos des boules de geisha, ce jugement unanime : « ça fait surtout mouiller ». Et bien la roulette, c’est indéniable, ça fait se trémousser.
Est-il besoin de le dire ? J’ai fini par gesticuler comme une pucelle sous ses premières caresses. Et naturellement, lorsque le jeu prit fin, je n’avais pas la moindre marque de pointes sur le corps – signe que ma douce n’avait pas appuyé ses gestes plus que je l’aurais fait moi-même.
C’est démoniaque, je vous le dis. Quoi ? La roulette ? La douleur ? Non, l’imagination. Le cerveau. Le fait d’être deux. L’autre. L’empathie est le plus puissant de tous les accessoires érotiques.
Quelques informations
- Ne pas confondre roulette de réflexologie et roulette à cuir de cordonnier : la première a des pointes soigneusement émoussées, la seconde est, au contraire, conçue pour transpercer. On trouvera la première dans des magasins d’articles médicaux (ou dans certains sex-shops, en conservant un œil méfiant), et l’on gardera la seconde bien loin des chairs de sa compagne.
- Attention aux marques, difficiles à anticiper : si l’effet escompté n’est pas obtenu, ce n’est pas signe que l’on n’appuie pas assez fort, mais plutôt que tout le contexte est à revoir.
- L’hygiène est de mise avec ce genre d’instruments, pour lesquels une désinfection régulière s’impose.
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